- énergétique
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• 1868 subst.; « qui paraît avoir une énergie innée » 1755; angl. energetic, gr. energêtikos1 ♦ Relatif à l'énergie et à sa mesure. Puissance énergétique.♢ Relatif à l'énergie utilisée industriellement. Les ressources énergétiques d'un pays.♢ Physiol. Dépense énergétique : énergie qu'utilise l'organisme pour une action ou une fonction déterminée. Besoins, apports énergétiques. Aliments énergétiques, qui fournissent beaucoup d'énergie à l'organisme. ⇒ 2. calorique, énergisant.2 ♦ N. f. (1868 ) Science de l'énergie et de ses transformations.énergétiqueadj. et n. f.rI./r adj.d1./d Qui se rapporte à l'énergie. Les besoins énergétiques d'une nation.|| PHYSIOL Aliments énergétiques, qui apportent beaucoup d'énergie à l'organisme.d2./d TECH Bilan énergétique d'une réaction: comparaison des apports et des pertes d'énergie dans cette réaction.rII./r n. f. PHYS étude des manifestations de l'énergie sous ses diverses formes.⇒ÉNERGÉTIQUE, adj. et subst. fém.I.— AdjectifA.— [Correspond à énergie II A] Qui a rapport à l'énergie, qui ressortit à l'énergie. Si l'on considère les consommations respectives d'énergie du cargo et de l'avion (...) le rendement énergétique de l'avion est plus de 150 fois inférieur à celui du cargo (M. BENOIST, PETTIER, Transp. mar., 1961, p. 48). L'énergie extraite de l'uranium a toutes chances de jouer un rôle important dans l'équilibre énergétique mondial (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 266).B.— [Correspond à énergie II B] Qui concerne l'énergie de l'organisme vivant. Aliment énergétique. Des aliments à grande valeur énergétique (R. LALANNE, Alim. hum., 1942, p. 56). La dépense énergétique de l'organisme au repos mesurée en calories (BARIÉTY, COURY, Hist. méd., 1963, p. 642).II.— Subst. fém., p. ell.A.— Système de mécanique où la notion de force est remplacée par celle d'énergie et qui étudie les différentes formes de l'énergie et leurs échanges mutuels. V. conservateur A 1 science.B.— COSMOL. Système philosophique qui fait de l'énergie la source et la substance du monde. Synon. énergétisme (v. dér.) L'énergétique pose que l'énergie se dégrade et ne monte jamais (WEIL, Pesanteur, 1943, p. 175).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1755 « qui possède une énergie propre » corps ou particules énergétiques; corpuscules énergétiques [en parlant des particules du feu et de la poudre à canon] (Encyclop. t. 5), qui conclut ,,ce mot n'est plus en usage``; à nouv. comme subst. fin XIXe s., cf. 1895 GUÉRIN Suppl.; 1898 l'énergétique musculaire (Année biol., XIX, 608, 1900 ds QUEM. Fichier). Empr. au gr.
« propre à agir; actif, efficace »; le retour en usage au XIXe s. peut-être sous l'infl. du subst. angl. energetics (formé p. anal. avec mathematics « mathématiques ») attesté dep. 1855 ds NED. Fréq. abs. littér. :31.
DÉR. 1. Énergétiquement, adv. En ce qui concerne l'énergie, sous le rapport de l'énergie. a) [Correspond à énergie II A] Sonnerie énergétiquement moins coûteuse et plus agréable à l'oreille (Admin. P. et T., 1964, p. 41). b) [Correspond à énergie II B] Compléter énergétiquement la ration [de calories] (R. LALANNE, Alim. hum., 1942 p. 113). — 1re attest. 1933 équation (...) vérifiée énergétiquement (LEPRINCE-RINGUET, Transmutat. artif., p. 57); de énergétique, suff. -(e)ment2. 2. Énergétisme, subst. masc. Système philosophique qui, réduisant la matière à l'énergie, fait de celle-ci la source et la substance du monde. « L'énergétisme » s'attachait à décrire et à codifier les conditions de transformations d'une matière sur laquelle il se refusait à faire quelque hypothèse que ce soit (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 333). — []. — 1re attest. 1932 (Lar. 20e); de énergétique, avec substitution de suff. -isme. 3. Énergétiste, subst. masc. Partisan du système de l'énergétisme. Vers 1910, les atomistes étaient donc triomphants, les énergétistes les plus acharnés rendaient les armes (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 132). — 1re attest. 1932 (Lar. 20e); de énergétique, avec substitution de suff. -iste.
BBG. — DUB. Dér. 1962, p. 51. — GALL. 1955, p. 364. — GIRAUD (J.), PAMART (P.), RIVERAIN (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, n° 221, p. 442.énergétique [enɛʀʒetik] adj. et n. f.ÉTYM. 1895, sans doute antérieur, le n. f. (II.) étant attesté en 1868 (→ cit. 3); « qui paraît avoir une énergie innée », 1755; angl. energetic, grec energêtikos.❖———I Adj.1 Relatif à l'énergie, aux grandeurs, aux unités, liées à l'énergie (sous toutes ses formes). || Puissance énergétique. || Théorie énergétique : système remplaçant en mécanique la notion de force par celle d'énergie.1 Les difficultés soulevées par la mécanique classique ont conduit certains esprits à lui préférer un système nouveau qu'ils appellent énergétique. Le système énergétique a pris naissance à la suite de la découverte du principe de la conservation de l'énergie. C'est Helmhöltz qui lui a donné sa forme définitive.H. Poincaré, la Science et l'Hypothèse, VIII, p. 139.♦ Matérialisme énergétique : théorie (de Bachelard) d'après laquelle la matière se réduit à l'énergie. Syn. : énergétisme restreint (par opposition à l'énergétisme absolu d'Ostwald). → ci-dessous, II.2 Du point de vue philosophique, le matérialisme énergétique s'éclaire en posant un véritable existentialisme de l'énergie. Dans le style ontologique où le philosophe aime à dire : l'être est, il faut dire : l'énergie est. Elle est absolument (…) l'énergie joue désormais le rôle de la chose en soi (…)Si l'énergétisme est si fondamental, il convient de mettre au rang des notions organiquement premières la notion d'énergie.G. Bachelard, le Matérialisme rationnel, p. 177-178.2 Relatif à l'énergie utilisée industriellement. || Les ressources énergétiques d'un pays. || L'équilibre énergétique mondial. || La crise énergétique.3 Physiol. || Dépense énergétique : énergie qu'utilise l'organisme pour une action ou une fonction déterminée. || Aliments énergétiques, qui fournissent beaucoup d'énergie à l'organisme.———II N. f. (1868; angl. energetics. Rankine, 1852).1 Système de mécanique remplaçant la notion de force par celle d'énergie. Par ext. Étude des différentes formes sous lesquelles se manifeste l'énergie. || Meyer, Carnot et Joule furent les pionniers de l'énergétique.3 On s'est attaché à présenter cette théorie indépendamment de toute hypothèse sur la nature des phénomènes calorifiques. C'est ainsi que Rankine abandonnant les suppositions ordinaires d'atomes et de force par lesquels on explique tous les phénomènes physiques a cherché à établir un système ne renfermant plus rien d'hypothétique, où il présente avec une généralité absolue les lois des phénomènes de la chaleur. À la considération ordinaire des forces il substitue celle d'une nouvelle quantité, l'énergie, qui existe dans les corps en partie à l'état actuel, en partie à l'état potentiel, et crée une nouvelle science qu'il nomme énergétique, dont la mécanique rationnelle ne serait qu'un cas particulier.E. Verdet, Théorie mécanique de la chaleur (cours), 1868.2 Système de cosmologie soutenu par Ostwald qui fait de l'énergie la substance du monde physique (on dit aussi énergétisme).❖DÉR. Énergéticien, énergétiquement, énergétisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.